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 Kasper ♣ No place for us.

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Kasperyn Muse Warhol

Kasperyn Muse Warhol

STAFF – membres, je vous aime.


Féminin Date d'inscription : 13/06/2010
Messages : 1151
Date de naissance : 23/03/1994

PASSEPORT.
Age & Pays : 23 yo, Pays-Bas.
Correspondant :
Relations :

Kasper ♣ No place for us.  _
MessageSujet: Kasper ♣ No place for us.    Kasper ♣ No place for us.  EmptyMer 11 Aoû - 2:24

ROEMBURG Kasper Eden
Kasper ♣ No place for us.  Neutral
Sans doute tu seras ma mort, j'espère que tu seras encore...




« Carte
d'identité. »

Nom & Prénom(s) : ROEMBURG Kasper Eden.
Date & Lieu de naissance : Le 16 avril 1987, à Eindhoven, Pays-Bas.
Pays de résidence : Pays-Bas.
Orientation Sexuelle : Bisexuel dans le noir.
Métiers/Etudes : A étudié les langues. Sans emploi aujourd'hui.
Personnalité sur l'avatar : Adam Brody.
Perso inventé/Scénario : Inventé.



« Dis nous, c'est
quoi ta vie ? »

Seize août deux mille dix, Perth, Australie. Je me faisais chier. Sérieusement. Tout m'énervait. A commencer par ce canapé trop dur sur lequel j'étais assis depuis plus de cinq heures alors que mon cul s'émiettait. Ces australiens avaient décidément des os en acier. Ou peut-être avaient-ils simplement plus de graisse que moi ? Enfin bref. Les minutes défilaient bien trop lentement à mon goût tandis que les picotements situés au niveau de mon arrière-train se répercutaient bien trop vite. C'était toujours comme ça avec moi. J'avais un don inné pour faire le contraire de ce que je souhaitais vraiment. Là par exemple bouillonnait en moi le besoin d'appeler Jules, ma piqure de bonheur sur c'te foutue Terre, mais je savais d'emblée que je ne le ferai pas. Non, comme toujours. J'allais attendre qu'elle se bouge le cul -en laissant le mien pourrir ici- afin de me donner un rendez-vous quelque part. Ce qui m'animait et animait au passage cette cruauté ? La fierté et l'orgueil, mon p'tit. Je devais prendre soin de mon égo, quitte à être le dernier des cons et le pire des petits amis. C'était du grand n'importe quoi. Et le grand n'importe quoi, c'était ma spécialité, ma marque de fabrique. D'ailleurs, je le prouvais en ce moment-même : une bouteille de bière renversée à cause d'un pied hyperactif, quelques mégots de cigarettes éparpillés sur la table basse plus que dans le cendrier, des miettes de chips jonchant le sol ainsi que le canapé... Et moi, à zapper les chaînes depuis deux bonnes heures en espérant trouver autre chose qu'un vieux film à l'eau de rose. Le plus hilarant dans tout ça ? Ce n'était même pas chez moi mais chez mon correspondant. Ouais, j'étais le roi du "grand n'importe quoi". Mais bon, faire n'importe quoi, ce n'était pas toujours très drôle. La preuve, comme je vous le disais, je me faisais réellement chier. Pas le petit ennui qui me prenait le soir avant de m'endormir hein. Le gros truc bien chiant qui m'empêchait de m'envoyer en l'air avec Morphée et qui me balançait à la gueule des vieux souvenirs poussiéreux. C'qu'il était con, l'ennui. Encore un mec qui n'avait rien pigé de ce que je voulais moi. Parce que tous ces souvenirs ridés, moi, je m'en foutais royalement. Autant que j'me foutais de faire du mal aux autres. Ce n'étaient que des vieilles images en noir et blanc. Aujourd'hui on disposait la couleur, alors pourquoi vouloir perdre son temps avec des conneries pareilles ? La nostalgie ? Une connasse vachement dispensable dans le cœur -ou ce qu'il en restait- d'un mec comme moi. Enfin je dis ça, peut-être l'étais-je un peu cette nuit en laissant mon cul brûler sur un sofa merdique vers quatre heures du matin tandis que mes yeux feignaient de s'intéresser à l'écran télévisé. La vérité se cachait en fait bien là : ça aussi, je m'en foutais. Ouais, elle se trouvait là la source de ma dégénérescence affective -peut-être un peu mentale aussi- : rien n'avait d'importance, et ça avait débuté dès mon plus jeune âge.


« Car si l'homme est chien, c'est qu'il est plus fidèle, plus fidèle à des chattes qui se feront la belle. »


Ça fait plusieurs heures que le soleil a laissé place à la nuit. Nous sommes à Eindhoven, ville tout à fait charmante située aux Pays-Bas. Dehors tout est calme, les rues sont noires et seul un chat est tapis dans l'ombre, au coin de Geldropseweg, à hauteur de la maison familiale des Roemburg. D'ailleurs, le salon de celle-ci est encore éclairé, chose étrange vu l'heure qu'affiche le réveil dans la chambre de Kasper. Le petit garçon, tout juste âgé de six ans, vient de se réveiller en sursaut. Un cauchemar, encore une fois. Ces derniers temps, ses nuits sont plutôt mouvementées. Lorsque tout est noir, les vieux démons de minuit viennent l'embêter. Il est jeune, encore insouciant et les seuls méchants qui viennent hanter son sommeil sont les dragons. C'est tellement simple la vie à cet âge là. Mais ce ne sont que des apparences... Tout n'est qu'apparence. Kasper ne le comprend pas encore mais ça ne saurait tarder. Il est effrayé mais déjà sa fierté prend le dessus. Seul dans son lit, il essaye de chercher à travers l'ombre le monstre de son rêve. Mais il n'y a rien. Ce ne sont que des illusions perdues... Illusions effrayantes pour un gosse.

Un pas. Deux pas. Le parquet qui craque. Kasper n'a plus peur. Le monstre est à l'étage inférieur et il va aller le décimer. C'est lui le héros, il doit être fort pour un jour trouver sa princesse. Alors courageux comme un chevalier, il se dirige vers la lumière qu'on aperçoit sur le pas de la porte. Un nouveau grincement, une poignée qui tourne tandis que la lumière pénètre entièrement dans la chambre du petit. Il n'y a désormais que les marches qui le séparent du dragon et au fur et à mesure qu'il descend celles-ci, les bruits remplacent le silence. Des objets qui se fracassent sur le sol aux râles étranges en passant par le mouvement des meubles : rien n'échappe à Kasper, du moins de façon auditive. Parce que ses yeux de gosse n'arrivent pas à s'habituer à la lumière et à ce qui se trame devant lui. Parce que tous ses idéaux viennent de s'envoler. Il a toujours été très intelligent pour son âge, très perspicace. Sa mère est nue sur la table de la salle à manger, les jambes enroulées autour d'un mec tout aussi peu vêtu sauf au niveau des cheveux. Seulement... son père n'a pas un poil sur le caillou. Alors, c'est ça le dragon ? C'est lui ? Un vieux qui couche avec sa mère pendant que papa bosse de nuit à des kilomètres de la maison ? Kasper n'arrive pas à bouger. Il est comme pétrifié par le spectacle qui s'offre à lui. Six ans et déjà perverti. Deux sursauts. Sans le vouloir, son épée de guerrier a glissé d'une de ses mains et les deux adultes remarquent enfin qu'il est présent. Instinctivement, sa génitrice porte ses mains à sa poitrine pour la cacher et sauver le peu de dignité qui lui reste (que reste-t-il vraiment quand on se retrouve nue sur une table à deux doigts de l'orgasme avec un autre homme que son mari et le tout devant son propre fils, franchement ?). Kasper remarque bien le rouge qui leur monte aux joues tandis qu'ils se rhabillent en toute hâte.

MRS. ROEMBURG ▬ Monte dans ta chambre mon chéri, je viens te raconter une histoire dans deux minutes...

Un petit sourire, qu'elle lui fait la salope. Elle vient de se taper un autre mec que son père et elle sourit en espérant qu'il aura vite oublié. Mais c'est fini tout ça. Elle vient de lui déchiqueter le peu d'insouciance qu'il lui restait. Elle a tout niqué, et ce dans tous les sens du terme. Kasper remonte dans sa chambre, sans rien dire, allume la lumière et ouvre son coffre à petites voitures. Les méchants ? Envolés. Il n'y a plus rien. Que dalle. Nada. C'est le vide dans le cœur de Kasper. Il n'est pas triste. Il s'en fout. Ça lui passe bien au dessus. De toute façon, papa et maman c'est du vent, ils passent leur temps à s'engueuler et à casser les vases. C'est juste la goutte qui fera déborder un vase de plus. Mais sinon, ça ne lui fait rien, pas la moindre douleur au creux du cœur. Juste du dégoût parce qu'en fait, maman est vachement moins belle quand elle est à poil. Les vêtements l'arrangent pas mal. En parlant de madame Roemburg, celle-ci passe la tête entre la porté et hésite à entrer, trop perturbée par ce qui vient de se passer. C'est le monde à l'envers.

KASPER ▬ C'est bon M'man. T'as baisé avec ton amant, c'est rien.

La mère de Kasper ouvre la bouche sans réussir à la refermer tant les paroles de son fils lui donnent la nausée. C'est à l'école qu'il a appris à parler comme ça. Les leçons ça ne se retient pas, les conneries, ça passe toujours. C'est à ça que ça sert l'école. Kasper finit par détourner le regard et recommence à jouer avec ses voitures. Qu'elle aille jouer avec son jouet à elle au lieu de rester plantée là. Qu'elle redescende finir sa partie de mikados. Pourquoi ? Par qu'il s'en moque éperdument, tout simplement.

« Car si l'homme est chien, c'est qu'il est plus fidèle, plus fidèle à des chattes qui se feront la belle. »


Je me foutais déjà de tout à cette époque. De toute façon, ma mère n'avait toujours été qu'une salope baisée par tous les mecs du coin et parfois je craignais qu'elle ait atteint l'orgasme en m'allaitant. Timbrée la génitrice, j'vous jure. Le plus chiant dans tout ça, c'est que j'étais exactement comme elle. Pourtant, la suite des choses aurait voulu que je sois son contraire le plus complet. Après tout, ses conneries nous avaient privé d'la grande baraque de papa ainsi que de son fric. Il s'était cassé en mettant à terre la totalité des objets du rez-de-chaussée. Ce jour-là, j'avais vraiment cru qu'il allait finir muet tant sa voix avait résonné dans la rue. Ça m'aurait arrangé j'crois. Et puis franchement, s'il avait gueulé, c'était juste pour rester dans son rôle de père modèle car tout le monde à la maison -ce qui se résumait à ma mère & moi- savait pertinemment qu'il sautait toutes les secrétaires de son boulot pendant ses pauses café. J'aurais dû être ce que ma mère n'était pas parce que ses conneries nous avaient fait gagné le droit de crever de faim dans un appart' minable et plus vétuste qu'autre chose. Mais en réalité, j'étais elle au masculin. Effrayant le truc. Je préférai zapper le film d'amour qui passait en ce moment pour tenter de penser à autre chose. Voilà l'exemple typique d'un de mes -nombreux- défauts : je fuyais sans cesse la réalité, pas qu'elle m'effrayait hein, mais j'préférais nettement ne pas être lié de trop près à ce monde de fous qui courrait à sa perte. Et puis, de toute façon, je m'étais déjà perdu tout seul depuis longtemps. Des défauts ? Bien sûr que j'en avais des tonnes. J'étais un mec égoïste, borné, abruti, manipulateur, cruel, possessif et très jaloux mais aussi bagarreur, je-m'en-foutiste, froid, asocial, et macho. Franchement cool pour ma petite amie et mon meilleur ami hein ? Peut-être aussi pour cela que ces deux tyrans avaient couché ensemble. Peut-être pour ça que j'me retrouvais sur ce divan aujourd'hui, à attendre la mort plus qu'autre chose. J'étais bien trop orgueilleux pour dire ces mots qui m'auraient râpé les lèvres, bien trop fier pour avouer qu'ils m'avaient broyé le cœur. Mais tout ça, ils se savaient déjà. Et puis... C'était moi le vrai bourreau, le vrai tyran. Alors putain, pourquoi souffrais-je autant ? J'étais censé m'en foutre, de ça aussi. Je n'étais qu'un bon à rien. Même pas capable d'être un bon tyran. Juste capable d'être un bon... à rien. Ma main se porta à mon coude. J'aurais aimé que cette cicatrice ne soit pas là, j'aurais aimé ne pas les trouver tous les deux ce soir-là, j'aurais voulu être l'homme de sa vie. Je vous l'ai déjà dit, ce que j'voulais moi ? Tout le monde s'en balançait. L'homme de sa vie ? J'étais déjà homme, je n'avais certainement pas à me plaindre.


« Et qu'on n'a pas vu l'autre aller aimer un autre, et qu'on n'a pas vu l'autre à soi qui s'en allait. Sûr, l'enfer c'est les autres et l'enfer c'est t'aimer. »


Vingt-trois heures passées. Kasper se balade le long de la plage. Il fait nuit à Perth mais il n'a pas envie de rentrer tout de suite chez son correspondant. De toute manière, il s'en fout. Il est encore libre de ses choix, et c'est certainement la seule chose qui lui reste. Pouvoir décider de ce qu'il veut faire de son année ici, et ensuite de sa vie. Il a vingt-trois ans, et il est vraiment temps qu'il commence à avancer. Avoir un projet. C'est bon, ça. Ça s'est imposé à lui le long de la balade. Ce soir, le jeune homme n'a plus qu'une idée en tête : se faire pardonner. Auprès de Jules Reaghan. Son ange. Son issue de secours. Il n'y a plus qu'elle pour l'aider à retrouver qui il est vraiment, et il vient de le comprendre. Plus rien ne compte. Ni l'heure ni le temps. Il veut seulement courir après elle, tomber à ses pieds et lui hurler combien il l'aime... Combien il est désolé d'être fou... Mais fou d'elle. Il a besoin de s'excuser. S'excuser de l'avoir abandonnée tout ce temps. S'excuser de s'être réfugié dans les bras d'une inconnue un soir où l'alcool l'aidait à oublier. Il voulait se laver de toute erreur, se laver de toute douleur. Et le seul remède qu'il connaissait se nommait Jules. Jules, la jolie néerlandaise. Jules, la petite fleur des champs. Jules, sa piqure de bonheur. Sans réfléchir plus longtemps, Kasper attrape son cellulaire et compose le numéro de sa petite amie. Il le connaît par cœur. Sur le bout des doigts. Sur le bout des lèvres. Jusque dans les tréfonds de son cœur. Les sonneries défilent mais personne ne lui répond. Elle doit lui en vouloir. Encore. Une fois de plus. Parce que la dernière fois qu'ils se sont vus, Kasper s'est comporté comme un salaud. Comme toujours... En pire. Pour la première fois depuis qu'ils sont ensemble, il s'est laissé tenter par le parfum d'une autre. Sous l'emprise de l'alcool, mais quand même. Il doit la retrouver cette nuit, avant que le soleil ne se lève. Parce qu'il n'a plus le courage de jouer le je-m'en-foutiste. Parce qu'il ne sent plus capable de sombrer sans elle. Ce qu'il veut ? Décoller. Décoller avec elle. Loin de ce bas-monde.

Kees, bien sûr. Il est sa seule chance de trouver Jules. Kees est son meilleur ami, son seul ami par ailleurs. Il représente son pilier. C'est avec lui ou rien, et ce depuis qu'ils ont cinq ans. Les galères, ils s'y fourrent ensemble. Ils s'en sortent ensemble. L'Australie ? Une bataille de plus à livrer. C'est bien plus qu'un vulgaire frère pour lui, bien plus qu'une vieille amitié sans lendemain. Kees, c'est la confiance. C'est la lumière quand le noir l'enveloppe, c'est les seuls moments agréables de son enfance et son adolescence. Kasper&Kees. K&K. C'est tatoué sur leur peau, ils ont l'autre dans la peau, comme une aiguille. Des héros ensemble. Des zéros seuls. Kasper presse le pas. Le vent est frais mais il a surtout besoin d'une adresse. D'un lieu. D'elle... Encore quelques mètres, voilà, il y est. Enfin, qu'il se dit le jeune homme. Sans plus attendre, celui-ci frappe trois coups, peut-être un peu trop fort. La porte tarde à s'ouvrir mais son meilleur ami finit bel et bien par apparaître devant lui, à moitié nu. Il n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui cloche, et pourtant, il devine qu'il se trame quelque chose d'anormal. Le regard de Kees semble à la fois fuyant et sûr de lui. Ça sent mauvais. Quelque chose oppresse l'atmosphère. Putain Kees... On a passé l'âge des devinettes, non ? Merde alors ! J'ai pas le temps de jouer au psychologue cette nuit, j'dois vraiment retrouver Jules... Tu ne m'en voudras pas, je le sais parce que tu me harcèles tous les jours pour ça. Tu as gagné Kees ! Je veux hurler au monde entier que Jules Reaghan Van Grent est une perle rare au fond des mers & qu'elle est mienne. Alors tu sais quoi ? Je vais ignorer tes yeux douteux, ignorer que tu as un problème pour me consacrer à moi, ou plutôt elle. Rien qu'une fois... Mais il ne peut se résoudre à partir à l'aventure sans avoir vérifié que ça irait pour son meilleur ami. Kasper lui balance un des regards interrogateurs qu'il maîtrise parfaitement pour éviter d'avoir à ouvrir la bouche. Il n'a jamais été très bavard, si ce n'est quand il parle philosophie avec Jules. Il a peur des mots et de leur impact. Son interlocuteur ne répond rien. Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond, et d'ailleurs, Kasper attend que le monde se remette à l'endroit et que son ami l'invite à passer le pas de la porte.

UNE INCONNUE ▬ Keeeeeeeeeees ! C'est qui ?

Putain, ça ne fait qu'un tour. C'est pas possible. Tout sauf ça. Kasper est pétrifié sur place, incapable de bouger, incapable de réfléchir. Il n'a pas rêvé. C'était bel et bien sa voix. Il la reconnaitrait toujours entre mille parce qu'elle a ce petit accent qui le fait craquer. Kees à moitié nu... Kas' hausse le menton espérant avoir une explication rationnelle à tout cela. Mais il n'y a rien de rationnel dans ce qu'il s'imagine. Il a besoin de vérifier, et il doit le faire vite car déjà son cœur s'amoindrit dans sa cage thoracique. Alors pour ne pas crever sur un quiproquo, il pousse Kees sur le côté et pénètre dans la demeure. Putain, merde ! Ce qu'il voit le retourne, ce qu'il voit l'abîme. Sa petite amie... Enroulée dans les draps de son meilleur ami. Ça le prend aux tripes. Il a envie de gerber des mots, envie de gerber son amour pour elle. Il la déteste. Il l'aime. Il veut la tuer. Et veut la sauver. Tout... Tout sauf ça. Tous sauf être trahi par eux. Tout se passe très rapidement. Son cœur ralentit tandis que son cerveau ne sait plus ce qui signifie être un homme. Il devient bête. Une bête enragée qui ne souhaite plus que déchiqueter le connard et la connasse en face de lui. C'est la rage qui le guide, et la douleur de manière insidieuse. Le jeune homme attrape Kees et le plaque violemment contre le mur. Il va le tuer, il va lui faire ravaler le peu de fierté qu'il lui reste.

KASPER ▬ Putain ! Connard bordel, connard ! Quand je te disais de te trouver une meuf, j'te demandais pas de te taper la mienne ! Salopard !

Son poing part tout seul et atterrit sur le visage de Kees. Il vient de se niquer la main mais il ne dit rien. Il est dévoré. Tout cru. C'est le noir complet. Il veut juste les tuer. Et se flinguer. Que c'te foutue douleur qui lui crame les entrailles cesse. Il jette un regard en direction de Jules. Jules, la salope... Un regard froid, un regard d'homme anéanti. Tu as gagné Jules... Tu la tiens ta vengeance. Tu es une reine. La reine des salopes. Sois fière de toi, mon ange, tu as réussi à faire ce que personne n'avait jamais réussi à faire jusque là : me bousiller l'intérieur... Félicitations. Alors... Heureuse mon amour ? C'est fini. Avec eux. Ce voyage a trois vient de se terminer. Maintenant, c'est chacun pour sa gueule. Ou du moins, Kasper pour sa gueule. Celui-ci décide enfin de s'en aller. Rien ne sert de rester ici, rien ne sert de remuer le couteau dans la plaie. Alors il part, sans se retourner. Aucun d'eux ne mérite un dernier regard. Aucun d'eux ne mérite le pardon. Qu'ils crèvent, comme lui vient de crever.

« Et qu'on n'a pas vu l'autre aller aimer un autre, et qu'on n'a pas vu l'autre à soi qui s'en allait. Sûr, l'enfer c'est les autres et l'enfer c'est t'aimer. »



Ma bouteille vint s'abattre sur le mur en face. Réveiller quelqu'un ? Je m'en battais complètement la race. Ils ne pouvaient rien me faire de toute manière, Kasper le petit con était déjà au fond du gouffre. J'allai m'installer au piano et me mis à jouer. Jouer à m'en déchirer les doigts, jouer jusqu'à n'en plus pouvoir. C'était le seul moyen que j'avais trouvé depuis que j'étais gosse pour oublier l'enfer de ce monde. Ma seule échappatoire. Jouer me permettait d'éloigner les démons. Parce que la musique éloignait les démons. C'était l'ivresse. J'étais ivre. Je délirais plus qu'autre chose, et surtout, j'avais envie que Jules vienne. J'avais envie de m'endormir contre sa poitrine, rassuré pour la nuit. Parce que je n'étais qu'un minable. Et que je n'avais pas eu la force de la quitter. J'étais revenu, le lendemain. J'me souvenais qu'on avait chialé comme deux gosses sous la pluie et que ça n'avait été que de l'eau salée. J'vous jure, c'était plus fort que nous. On souffrait ensemble, on s'asphyxiait lentement, c'était franchement moche. Mais on avait pas d'autre choix. Elle comme moi. J'voulais qu'elle sombre avec moi, peut-être même avant moi. J'voulais qu'elle crève d'amour dans mes bras. Et j'voulais crever de désespoir. On planait ensemble. C'était nous contre le monde entier. Surtout moi contre elle et elle contre moi. Depuis que je l'avais surprise dans les bras de ce connard (il m'avait quand même dit qu'il avait fait ça pour me faire réagir. Sérieux, dans la catégorie excuses bidons, j'lui aurais offert la palme d'or sans aucune hésitation.), depuis que je m'étais mis à la détester plus que de raison, on était tombés dans un cercle vicieux. L'enfer. Se venger chacun notre tour. En allant toujours un peu plus loin. La décadence totale. On s'aimait, on se haïssait, mais par dessus tout, on se retrouvait toujours. C'était comme ça. On s'envolerait ensemble, point. Je me levai finalement, attrapai les clés de la baraque et sortis. Ouais, ce soir, j'avais une vengeance à prendre. C'était à mon tour de relancer le jeu. Et même si l'idée de simuler une fois de plus un orgasme me répugnait, je savais que je n'avais pas le choix. Je devais alimenter mon image. Redonner foi à mon égo. J'allais me taper la première chienne que je croiserais, le tout en pensant à la seule qui avait mon cœur. Et demain matin, je retrouverai enfin ma bien-aimée, détruite. Je la prendrai dans mes bras, je lui embrasserai les cheveux en lui murmurant qu'il n'y a qu'elle. Jusqu'à ce qu'on en crève. Et moi, je reste là à voir passer le monde qui se fout de tout ça. Et la nuit moi, j'ai peur, oui, la nuit moi j'ai peur, moi, j'ai peur d'en mourir. Et quand moi, j'ai pas peur, c'est mon coeur qui a peur, qui a peur de te revoir partir. Moi, j'ai froid dans la nuit quand toi tu n'es pas là, dans la nuit moi j'ai froid quand à côté de moi c'est une ombre sans vie, c'est une autre que toi ; quand à côté de moi c'est une ombre sans vie, c'est l'ombre de toi...

« Mais rien n’arrêtera la lutte, rien ne séchera cette pluie. Non rien ne finira la chute car rien ne finit l’infini. »


« Liens avec ton
correspondant. »

Se basant sur un principe d'échange, votre personnage aura forcément un correspondant. Cependant, étant donné que nous les répartissons au hasard, cette partie ne pourra être complétée qu'une fois la répartition faite. Nous n'imposons aucun nombre de lignes ici, veillez simplement à expliquer la relation que vous entretenez avec votre correspondant.



« Questions
& réponses. »


Ces questions doivent être traitées très brièvement. Elles servent seulement à en apprendre un peu plus sur les goûts de votre personnage.

Style de musique : Tous. Aucune discrimination. Ça passe ou ça casse, simplement.
Canapé ou sport : Canapé, mon cul a souvent froid.
Salé ou sucré : Peu importe, ça reste de la bouffe. Et la bouffe c'est l'espoir.
Soleil ou pluie : Le soleil, certainement.
Ville ou campagne : Ville, même si mon terrier me suffit.



« Toi ! Oui toi, assis
derrière l'écran. »

Prénom/Pseudo : Camille ou Eat the Mistakes.
Age : Seize ans (ouais, bon chut, je suis petite, je sais roh).
Comment as-tu découvert le forum ? Oh comme ça... Je suis tombée dessus par hasard, en allant acheter un croissant.
Comment le trouves-tu ? Dois-je vraiment répondre ? Kasper ♣ No place for us.  190935
Alors, heureux ? Toujours, toujours & toujours.





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Kasper ♣ No place for us.

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