Je suis sur que vous êtes le genre a aimer les contes de fées, ouais vous le dites pas mais ça se voit, avec vos yeux naïfs et votre air de rêveuse, c'est bizarre parce qu'une psy, ça devrai savoir mieux que tout le monde que, sur cette planète, la vie est tout sauf un contes de fées. Rien n'est jamais parfait, tout ne se finit pas avec un « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». Mon histoire à moi elle ne commence pas par il était une fois...

Je suis né il y a 23 ans en Australie, dans un quartier de Camberra, ma mère était jeune et étant enceinte trop jeune elle a été jeté de chez elle, elle a donc trouvé un job minable et un appartement tout aussi minable, je vous raconte pas. Je suis né là, dans sa chambre, elle avait pas de moyen de transport pour l'hopital cette cruche. J'ai vécu chez elle dix ans, a sept ans je sortais déjà dans les rues, on volait avec ma bande de potes, de tout et n'importe quoi mais on s'est fait choper et une assistante sociale est venue voir maman. Elle devenait alcoolique et l'assistante sociale l'a jugée inapte a m'élever, alors je suis parti dans un orphelinat. L'orphelinat c'était vraiment autre chose, mais j'y pas resté longtemps, quelques semaines tout au plus... Sur le coup j'ai eu de la chance. Une femme a débarqué, habillé d'un beau tailleur et de hauts talons tout aussi magnifique, elle portait un collier de perles et plus tard je pouvais certifier que c'était de vraies perles. Elle n'arrivait pas a avoir d'enfants et à décidé d'adopter. Vous avez compris j'imagine, c'est moi qu'elle décidai d'adopter. Le temps des démarches et mon nom devint Keegan. J'eus aussi un deuxième prénom, James. Bref. Je venais donc de passer de l'univers de la rue a celui des beaux quartiers, ou les bonnes manières et le savoir vivre étaient de rigueur. J'ai toujours été un homme plutôt intelligent et j'ai vite appris ce qu'il fallait faire et ne pas faire. J'avais pas envie que cette famille me jette parce que je n'aurais pas été a la hauteur alors, pendant quelques années, je me suis tenu a carreaux. Puis j'ai eux seize ans, mon père m'autorisais a sortir et je m'en privais pas, enfin ma liberté retrouvée. Je rentrais très tard, le plus souvent complètement déchiré. Mes parents m'envoyèrent alors dans une école privée avec internat. Ah, je vois bien votre air là, vous avez fait la même chose a votre goss ou quoi ? Ouais ben en tout cas dans cet internat tout ce que j'y appris c'était de faire exactement tout ce que je faisais avant, sans que ça se sache. J'appris les bonnes manières qui sied a mon rang et je les appliquèrent afin de vite sortir de ce trou... Et un an plus tard je réintegrai la villa de Camberra de mes parents... Pour une courte durée. Décidément le destin avait décidé que non, je ne devais pas être pourvu d'une telle fortune. Mon père avait fait des détournements de fonds et la police l'avait chopé, dommage pour nous. Villa, argenterie, bijoux de ma chère maman... Tout fut vendu, sauf ma guitare que j'avais bien sur planqué chez un pote, si il y a avait bien une chose que comptait alors pour moi c'était ma guitare. Jusqu'au jour où je rencontrai une jeune femme qui fut d'ailleurs la seule a avoir touché mon cœur. Elle s'appelait Terry. Nous avions dix-sept ans et nous étions amoureux, notre idylle dura assez longtemps, elle était parfaite. Avait des cheveux parfaits, des yeux parfaits... Mais un jour, elle perdit son éclat. A mes yeux elle devint totalement banale en quelques semaines, je n'arrivais plus a lui dire que je l'aimais, surement parce qu'en faite, je ne l'aimais plus. J'étais dégouté, c'était ça l'amour ? Ça avait une date de péremption ? J'avais pas envie de la faire souffrir, je l'avais aimée et j'avais l'impression que je la trahissais, mais c'était ainsi, je ne supportais pas de voir qu'elle allait mal parce que je ne me préoccupait plus vraiment d'elle... Alors, un jour, je la pris a part et lui expliquai ce qui c'était passé. Elle se mit bien sur a pleurer et partit, elle ne 'ma plus jamais adressé la parole et s'efforcais de paraitre heureuse, moi je ne cachais pas le fait que l'avoir perdu était un coup dur. Avoir perdu l'amour était un coup dur. L'amour c'est comme la drogue, comme la cigarette, comme l'alcool et tout ces machins addictifs, quand t'en consomme en trop grandes quantité et trop souvent, t'es accroc'. J'imagine que c'est comme ça que j'suis devenu l'espèce de pauvre type que vous avez en face de vous. Elles me voulaient toutes, allez savoir pourquoi car j'enchainais les filles sans aucuns sentiments, je les jetai les unes après les autres, les prenais tels des jouets articulés, j'vous avait dit que j'étais pas un gentleman ... J'vous l'avais pas dit ? Ben maintenant c'est fait. C'est ça ma vie, jouer avec les femmes. Heureusement que j'ai ça et mon groupe sinon qu'est-ce que j'me ferait chier... Ah oui au faite si j'suis ici c'est parce que un pote a voulu qu'on fasse un concours dans un magazine qu'il a trouvé je ne sais où, alors je l'ai fait, et maintenant un mec de je n'sais d'où – ou une fille tiens, plus interessant déjà - va débarqué chez moi. C'qui est sur c'est qu'il/elle devra vivre a mon rythme, sinon on va pas s'entendre c'est clair.
Enfin bon, c'est tout ? Nan mais aprce que l'heure tourne et je vois pas trop c'que j'fous ici moi finalement, encore une lubie de ma pauvre mère, a mon avis elle a peur que j'tourne mal.