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 Guy you really got me bad ▬ Baudoin

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Winnileen M. Dawes

Winnileen M. Dawes




Date d'inscription : 30/08/2010
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Guy you really got me bad ▬ Baudoin _
MessageSujet: Guy you really got me bad ▬ Baudoin   Guy you really got me bad ▬ Baudoin EmptyMar 14 Déc - 14:18


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«Guy you really
got me bad. »




    Il était un peu plus de six heures et demie quand je me suis réveillée ce matin-là. Mon mal de tête faisait de la concurrence à un torticolis dû à l'inconfortable position dans laquelle je m'étais endormie. Autrement dit, couchée sur le carrelage sale d'une cuisine inconnue. Ma tête était posée sur une caisse qui avait du contenir des fruits à une lointaine époque. J'avais l'impression qu'un putain de pic vert construisait son nid dans mon crâne. J'avais besoin d'un doliprane. C'est donc avec précaution que je me suis redressée, une main sur mon front, l'autre posée sur le sol. Avec consternation, je jetai un coup d'oeil autour de moi. Trois autres personnes étaient également couchées à mes côtés et je n'en connaissais aucune. La nuit n'avait pas été de tout repos apparemment. Je continuai mon ascension. Une fois debout, j'avançai prudemment vers la porte de la cuisine. Le salon était dans un sale état, mais je me doutai bien que c'était habituel. Je cherchai du regard une éventuelle salle de bain. Après avoir enjambé les corps qui jonchaient le sol, j'ouvris la première porte qui se présentait à moi. Mauvaise pioche. Un mec était allongé dans ce placard à balais. Merde, où étais-je tombée ? Deuxième porte, on s'approchait du but. Je traversai la chambre sans jeter un seul regard aux trois occupants du lit, tous nus et empilés, et me retrouvai dans la salle de bain. Le miroir au-dessus de lavabo était tellement sale que je ne voyais que le contour de mon visage. Je me passai un peu d'eau sur le visage, histoire d'être un minimum propre, et ressortis de là. Il ne me fallut pas bien longtemps pour trouver la porte d'entrée.

    Le palier n'était pas beaucoup mieux que l'appartement. L'odeur qui y régnait me souleva d'ailleurs le coeur. Je dévalais les escaliers avec précipitation tout en prenant garde à ne pas m'étaler. Une fois la porte passée, l'air frais me détendit. Je ne connaissais pas cette rue, ni la façon dont j'y étais arrivée. Il me fallait de l'aide pour partir de là mais qui appeler ? En temps normal, j'aurais appelé Abi, même si on ne pouvait pas se sentir, elle venait toujours m'aider, mais cette attardée s'était renvolée pour les Etats-Unis. Théo ? Non, il ne m'avait pas pardonné d'avoir balancé à ses chers amis ce qu'il s'était passé entre nous. Ses chers amis... Loukhia ne m'avait jamais adressé la parole à part pour m'insulter et Celeste ne m'avait plus approchée depuis qu'on lui avait parlé de moi. Quant à Baudoin... Je n'avais plus eu de contact avec lui depuis bien longtemps. Je m'assis par terre, déconcertée. Je n'avais donc personne ? Pourquoi est-ce que les seules personnes qui me venaient à l'esprit étaient les amis de ma soeur ? J'étais désespérément seule.

    Je restai ainsi quelques instants, avant de me relever, le menton haut. J'allais quand même pas me laisser abattre non ? Je m'aventurai un peu dans les rues, jusqu'à ce que je passe devant la vitrine d'un magasin. Je faisais peur à voir. Mes cheveux étaient emmêlés, mon maquillage avait coulé et mes collants étaient déchirés. Bien. Je commençais par les enlever. Les collants hein. Ca faisait déjà moins crade. Mes jambes nues sous ma jupe me portèrent jusqu'à un café. Le Cafe Karache pour être précise. Il venait apparemment d'ouvrir, au vu du peu de clientèle. J'hésitai. Il avait pas l'air clean ce café. C'était pas ça qui' m'inquiétait, j'avais juste peur d'attraper une intoxication alimentaire. Un mec passant près de moi en me demandant combien je prenais m'incita à entrer quand même. Je m'installai à une table face à la porte. La serveuse vint vers moi en traînant les pieds.

    SERVEUSE ▬ Ouais ?
    WINNILEEN ▬ Un café.
    SERVEUSE ▬ Bien m'dame.

    Où j'étais bordel ?! Non pas que j'étais inquiète, mais presque. Je sortis mon portable pour appeler un taxi. Bip. Batterie faible. Bip. Bip. Bip. Et rien. Il s'éteignit sans aucun remord. Je tentais de contrôler ma colère. Tout va bien. Je suis calme. Un café se posa devant moi avec éclaboussures et fracas. Le temps de me retourner pour engueuler la serveuse, cette conne était déjà retournée derrière le bar. J'allais me lever pour aller lui fracasser le nez quand la porte de l'établissement s'ouvrit. Mécaniquement je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule. Putain. Y a des jours comme ça, on se rend bien compte que la vie est une garce.
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Baudoin I. Lake-Mesloes

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Date d'inscription : 11/08/2010
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Guy you really got me bad ▬ Baudoin _
MessageSujet: Re: Guy you really got me bad ▬ Baudoin   Guy you really got me bad ▬ Baudoin EmptyLun 27 Déc - 23:12


    Looser, avec une sorte de L surréaliste, rouge, vous imaginez… Un L couleur curry, et d’autres lettres biens rondes, des espèces de O obèses, et une fin au son soulignant bien le sens du mot. Je suis un énorme looser, et je suis coursé par la réalité. Pas de jet privé pour s’échapper, pas de tacot, juste ce pays de merde. L’Australie, c’est absolument nul, pas exotique. Mon enfoiré de meilleur ami y vie aussi. Ah, Théophile ! Enfoiré, finalement, c’est très faible. Il a quand même couché avec la jumelle de mon ex avant de révéler à cette ex que j’étais moi-même un gros con. Enfin non, un looser. Il faut que je me fasse au mot. Aller, effort, dans mon lit de looser, je le répétais. D’abord dans une phrase. Je suis un looser. Bien, bien, looser, je peux aller prendre mon petit-déjeuner. Tout seul. Pour coller à mon nouveau statut de célibataire qui craint, comprenez-vous ? Et puis pour la première fois depuis que je suis né, je vais boire du chocolat. Quelle invention débile, le chocolat à boire. Ce n’est pas logique, tu manges du chocolat, et tu bois du café, et pas l’inverse… Bon, il faut continuer à assumer le rôle. Je touillasse mon chocolat au lait. Je le fous dans l’évier. Dieu que c’est dur d’être un raté. Je devrais tenter d’être un geek, c’est plus accessible. Mon pote australien au nom d’australien que je n’ai pas mémorisé parce que je suis en dépression, et que ça monopolise les trois quarts de mes neurones, m’a apporté un super jeu de bagarre. Un jeu adapté aux mecs lâchés par l’amour de leur vie, avec beaucoup de couleur, et trois boutons, impliquant des meufs que tu peux battre sans être accusé de quoi que ce soit. Aller, en avant. Je choisie de tuer méchamment et cruellement la princesse Peach en premier. En vrai, c’est une garce, elle a asservi Mario et en plus, elle pratique l’esclavagisme sur champignon. Oui, Peach est une garce, et je vais incarner un brave type, du genre… Marth, de Fire Emblem, pour lui botter le cul. Oh ! Pause… j’ai pensé comme un looser, là, non ? Décidemment, ça aide beaucoup les jeux vidéo. Il faut aussi que je pense à assassiner Zelda. Je ne sais pas ce qu’elle a fait de mal, mais un psychologue me proposerait de projeter mes frustrations sur Zelda en l’assimilant à Abi, non ? Puis Zelda est une pute, qui se transforme en Sheik pour faire le trottoir. Toute des salopes. Même Samus, la chasseuse de prime de Metroid, je suis sur qu’en fait elle a martyrisé son frère.
    Abigail me manque terriblement.
    Abigail m’a quitté et j’ai beau taper sur des trucs virtuels, elle ne reviendra pas.
    Abigail ne m’aime plus. Peut-être même qu’elle ne m’a jamais aimé et que moi comme un con je l’aimais pour rien. J’en ai rien à battre d’être une rockstar, je suis encore un looser. Né comme ça, et condamné à errer en looser sur la Terre. Putain, plus j’y pense plus je me dis que je devrais prendre de la drogue.
    Toujours dans l’idée de bien vivre ma vie de looser, je descends. Murray Street, c’est un paradis à looser. Je vais aller me prendre un café-joint au Karache. La serveuse m’aime bien, et puis le monde est très cool derrière la porte du fond. Je marche bizarrement, on dirait… un mec sans but. Et je regarde dans le café et je vois une fille sans but qui s’appelle Winnileen et qui me donne envie de me trancher les veines. D’accord, elle aussi c’est une garce, mais elle a la même putain de face angélique que l’amour de mon ancienne vie. Ma vie de pas-looser. Je vais être gentil avec elle....
      BAUDOIN - Winnie... Enfin, bonjour Winnileen veux-tu prendre ton joint avec moi dans l'arrière-salle dédié à ce genre de pratiques, ou tu préfères boire un café ignoble comme quelqu'un de normal?


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